Noël sans OGM

8 décembre 2008

Greenpeace a publié le guide de Noël des produits avec ou sans OGM centré sur les produits symboliques des fêtes de fin d'année (foies gras, saumons, volailles, fromages…).
L’ONG veut nous alerter sur le fait que les OGM sont omniprésents dans nos assiettes à notre insu. La grande majorité des produits laitiers, volailles ou poissons d’élevage que nous consommons est en effet issue d’animaux nourris aux OGM d’importation. Et rien n’oblige pourtant les industriels à en faire mention.
Certaines filières de qualité font l'effort de les exclure : le bio, certaines AOC et labels de qualité (ex. de nombreux fromages AOC Cantal, Reblochon, Comté ou Gruyère..., de gros producteurs de volailles comme Loué) mais elles n’ont pas la possibilité de le faire savoir sur les étiquettes.
Les consommateurs n’ont donc pas la liberté de choisir entre des produits avec ou sans OGM. C’est pour pallier cette lacune que Greenpeace nous offre ce guide.

Rappelons qu’un OGM est un organisme vivant dont on a modifié en laboratoire le patrimoine génétique afin de lui conférer certaines propriétés nouvelles : du maïs qui joue les insecticides, un soja qui ne craint pas les herbicides… On peut citer par exemple les célébrissimes et très controversées semences transgéniques Roundup Ready commercialisées en kit avec l’herbicide Roundup par la firme Monsanto. Ces semences (ex. soja, maïs, coton) ont été génétiquement modifiées pour résister à «l’herbicide total» non-sélectif Roundup, ce qui permet aux producteurs de vaporiser le Roundup sur leurs cultures OGM afin de tuer massivement les mauvaises herbes sans endommager la récolte. De prime abord attrayant pour les paysans car il permet un rendement accru, le kit semence-herbicide Roundup présente pourtant des risques pour l’environnement et la santé.

Le Roundup lessivé jusque dans les sols se retrouve dans les cours d'eau proches des cultures OGM. La culture d'OGM en plein champ conduit par ailleurs inévitablement à la dissémination des OGM dans l'environnement et à leur introduction dans la chaîne alimentaire. Les distances de "contamination" entre cultures OGM et non OGM peuvent aller jusqu'à 21 kilomètres de distance record avec le vent et par le biais de la pollinisation par un insecte !

Une étude toxicologique, rendue publique mercredi 12 novembre, pose également de nouvelles questions sur les effets biologiques de certains OGM. En général ces études sont commanditées par l'industrie des biotechnologies juge et partie. Cette étude, au contraire financée par les deniers publics, a été menée par des chercheurs du département de médecine vétérinaire de l'université de Vienne (Autriche). Leurs travaux suggèrent que des souris nourries au maïs GM MON 810-NK 603 se reproduisent moins bien que les autres. Ces conclusions sont rejetées en bloc par Monsanto alors que selon Gilles-Eric Séralini (université de Caen, Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique): "Des études commandées par Monsanto existent sur les événements MON 810 et NK 603, mais les résultats bruts de ces études sont maintenus confidentiels.".

Les souris nourries au maïs MON 810-NK 603 se reproduisent moins bien que les autres

Alors que le monde est aujourd’hui dans l’incertitude scientifique sur les conséquences des risques des OGM pour la santé et l’environnement, la firme MONSANTO l’a inondé de ses semences transgéniques à grand renfort de marketing et de publicité mensongère. Ces cultures sont partout et recouvrent 100 millions d'hectares dans le monde, c'est-à-dire plus de 3 fois la surface agricole française.

Ce guide donne accès à une information qui n’est pas affichée sur les étiquettes des produits et vous permet ainsi de privilégier des produits sans OGM pour vos repas des fêtes de fin d’année.

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