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11 février 2008

Gaïa vs. l'homme technologique

Selon Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie en 1995, la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique : l'anthropocène, depuis 1800 avec l'avènement de la société industrielle caractérisé par l'utilisation massive des hydrocarbures.
Ce néologisme a été proposé par le Néerlandais pour décrire l'impact croissant de l'humanité sur la biosphère.
Le poids de l’homme technologique sur la terre est devenu un "force géophysique" capable de transformer profondément la Nature, et de dégrader massivement les services fournis par les écosystèmes terrestres. (cf. articles Biodiversité en danger et The Global Warning)

concentration_CO2

La Terre est un être vivant.

l_hypothese_gaia

Le scientifique James Lovelock a conçu L’hypothèse Gaïa, permettant de considérer que les systèmes vivants de la terre appartiennent à une même entité régulant l’environnement de manière à rendre optimum les conditions de toute vie terrestre.
L’espèce humaine fait partie de Ga
ïa au même titre que toute les autres espèces. Elle participe donc au processus de maintenance planétaire. Toutes les espèces sont interdépendantes pour la production de gaz, d’aliments et de traitement des déchets.

La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Et si l'homme technologique dérègle de manière irréversible l'auto-régulation gaïenne en affectant l'environnement, « l'organisme » Gaïa affectera en retour la vie, de manière à maintenir les conditions qui lui sont favorables… Nous devons nous montrer très prudents pour éviter les désastres de rétroaction du système Gaïa (fièvre planétaire, frisson d’une ère glaciaire). Sans compter que nous pourrions « alors bel et bien nous retrouver aux commandes de cet étrange engin, le vaisseau spatial Terre.».

Au cours des quelques derniers siècles notre espèce, ainsi que les cultures et bétails en dépendant, se sont développés au point d’occuper une proportion substantielle de la biomasse totale.
Compte tenu de l’utilisation d’
é
nergie actuelle par tête, nous pouvons avancer que tant que nous demeurons au-dessous de 10 milliards d’individus, nous devrions toujours évolué dans un monde gaïen. Mais au-delà de ce chiffre en particulier si la consommation d’énergie augmente, nous nous trouverons confrontés au choix ultime entre l’esclavage permanent sur la carcasse-prison du vaisseau spatial Terre et l’extinction massive pour permettre aux survivants de restaurer un monde gaïen.

L'homme technologique sera-t-il assez fort pour déclencher la transition de notre société vers un développement durable ? Et sans recourir aux méthodes dangereuses de la géo-ingénierie climatique… (cf. article Quand les chercheurs veulent "sauver la planète"…)

Selon Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, le monde entre dans l'"ère de l'économie verte".
Il me plait de penser qu’il a raison. Espérons que les entrepreneurs et les politiques partout dans le monde s’accordent pour combattre le changement climatique, et pour passer de l’économie du carbone à l’économie verte.

" Si nous allons dans la bonne direction, tout ce qu'il nous reste à faire, c'est de continuer. "

(proverbe bouddhiste)

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